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Le Cytomégalovirus

N'hésitez pas à partager pour nous aider à faire connaitre le CMV et éviter que tant de bébés soient infectés tous les jours !


En France 22 bébés naissent tous les jours en ayant été contact avec le CMV... 3 bébés naissent chaque jour avec des séquelles qui peuvent aller jusqu'au polyhandicap ou au décès prématuré...
Les mesures de prévention permettent de réduire les risques par 4!! 


Merci par avance de partager autour de vous ;)

Le CMV est un virus de la famille des herpesviridae, un cousin de l'herpès simplex (qui provoque des poussées de boutons de fièvre) ou de la varicelle/zona. Très contagieux, il sévit communément dans les crèches, halte-garderies et autres lieux de garde collective d'enfants. En cause : « il se transmet par contact direct, via tous les fluides corporels contaminés, qu'il s'agisse des larmes, de l'urine ou des selles, » explique le Dr. Olivier Picone, gynécologue-obstétricien à l’hôpital Foch de Suresnes et spécialiste du CMV. Et de préciser : « Le virus survit, entre 10 et 20 minutes sur les jouets, jusqu'à ce que la salive soit sèche ». Résultat : en portant à la bouche lesdits objets (entre autres biais de contamination), 25 à 50 % des enfants gardés en collectivité contractent le virus et peuvent donc, in extenso, contaminer leur entourage. D'autant plus que le CMV n'a pas de variation dans le temps : il est en constante circulation et « peut donner des récurrences et des réinfections quand une nouvelle souche du virus apparaît », souligne Dr. Picone. En résumé : « une fois contaminé, on ne se débarrasse jamais du CMV ».
 


Le cytomégalovirus : un virus généralement anodin


Autre particularité du CMV : la difficulté qu'il peut poser au moment du diagnostic. En effet, « la très grande majorité des infections (9/10) se passent d’une manière inapparente », précise ainsi le Dr. Andreas Werner, pédiatre à Villeneuve-lès-Avignon et membre de l'Association Française de Pédiatrie ambulatoire (AFPA). « Les patients malades peuvent présenter une pharyngite avec asthénie (une grande fatigue physique, ndlr.), des céphalées et courbatures, un peu comme un syndrome grippal, plus rarement une pneumopathie ou des atteintes neurologiques ».
Difficile à identifier, le cytomégalovirus est heureusement généralement sans conséquence chez les enfants comme chez les adultes. Par contre, il peut être plus préjudiciable pour les personnes immuno-déprimées et les enfants à naître, surtout s'il est contracté par la future mère au cours du premier trimestre de grossesse. En effet, si le fœtus est à son tour contaminé, il peut développer des troubles auditifs, voire dans de rares cas, souffrir de handicaps psycho-moteurs. Le gynécologue se veut toutefois rassurant : « quand la mère est infectée pendant la grossesse, le fœtus ne l'est pas forcément et si il l’est, il n’a pas forcement une forme grave, loin de là. Dans la majorité des cas, les fœtus infectés n’ont strictement aucune séquelle. Par ailleurs, la moitié des femmes enceintes ont déjà rencontré le CMV avant leur grossesse et le risque de réactivation possible est très faible et ne nécessite pas de prise ne charge particulière ».

 

Des dépistages rares, des traitements inexistants

Aussi minimes soient ces risques, on peut se demander pourquoi on ne procède pas à un dépistage des populations à risques, comme les professionnelles de la garde d'enfant ayant un projet de maternité ou les futures mères dont les aînés sont accueillis en collectivité (1). «  La position des sociétés savantes est claire, » explique le Dr. Picone. « Pour qu'il y ait des dépistages systématiques, il faut un traitement. Or il n'y en a pas pour le cytomégalovirus ». Il y a des traitements mais encore à titre expérimental. Le Collège National des Gynécologues-Obstétriciens Français (CNGOF) a toutefois tenu à apporter des précisions, en évitant tout catastrophisme. Sa position : éviter le dépistage systématique sans information. « On cherche aujourd'hui plutôt à mieux échanger avec les futurs parents et faire un dépistage du CMV si ces derniers en émettent le souhait » et si des signes échographiques ou des épisodes de fièvre le justifient.(2)
 

Cytomégalovirus : la prévention est primordiale

Face à un virus sans symptôme ou presque, impossible de procéder à l'éviction d'un enfant malade. La solution la plus efficace contre le CMV : la prévention pour éviter la contagion. D'autant plus que le cytomégalovirus « est assez fragile. Il est détruit par la chaleur et les produits désinfectants habituels comme l’eau de Javel, le savon et les solutions hydro-alcooliques », précise le Dr. Werner.
Les bons gestes à adopter (3):
- Se laver systématiquement les mains, notamment après chaque change.
- Nettoyer régulièrement les jouets et autres objets que les enfants prennent en bouche... et que le personnel en contact avec les enfants prend en main, à commencer par les smartphones. En effet, « on retrouve en moyenne jusqu’à dix fois plus de bactéries sur les écrans de Smartphones que sur les abattants des toilettes publiques, » tient à souligner le pédiatre.
- Eviter d'échanger ou de réutiliser les couverts et les verres, les affaires de toilettes.
- Eviter les contacts buccaux avec les larmes, la salive des enfants en garde.
- Echanger avec les parents sur les bons gestes à adopter à la maison, surtout en cas de nouvelle grossesse (éviter les baisers sur la bouche, etc.).
- Pour les personnes ayant un projet de maternité ou pour les femmes enceintes encore en activité, aborder au plus tôt la question d'une éventuelle exposition au cytomégalovirus avec son praticien. Une sérologie (prise de sang) pourra être réalisée, dans certains cas, pour déterminer si la patiente a déjà été infectée par le CMV.
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